Le Missouri a récemment décidé de frapper un grand coup en interdisant la vente de Delta-8 THC et d’autres substances intoxicantes dérivées du CBD qui échappaient jusqu’alors à une régulation stricte. Pour certains, c’est une décision logique pour protéger la santé publique, mais pour d’autres, c’est un coup dur pour un marché en plein essor. Jetons un œil à ce qui a poussé l’État à agir et aux conséquences de cette interdiction.
Le Delta-8 THC, c’est fini pour le Missouri
Le Delta-8 THC, c’était un peu le cousin moins connu du Delta-9 THC, le principal composé psychoactif du cannabis. À première vue, il semblait inoffensif : une alternative plus douce, légale grâce à une faille dans le Farm Bill de 2018, qui a permis la vente de produits dérivés du chanvre. Mais voilà, le Missouri n’était pas vraiment fan de ce cousin un peu trop relax. Les autorités de l’État ont vu une augmentation inquiétante des incidents de santé liés au Delta-8, en particulier chez les enfants. Il faut dire que ces produits, souvent présentés sous forme de bonbons ou de boissons, étaient tout sauf anodins.
Depuis 2018, les services d’urgence du Missouri ont constaté une augmentation de 600 % des cas d’empoisonnement au cannabis chez les enfants de moins de cinq ans. Ça, c’est le genre de statistique qui pousse les législateurs à sortir les gros moyens. Le gouverneur Mike Parson a donc signé un décret exécutif interdisant la vente de ces produits, et ce jusqu’à ce que des règles plus strictes soient mises en place.
Bye-bye les bonbons et les boissons psychoactives !
Avec cette nouvelle règle, fini les bonbons et les boissons infusées au Delta-8 THC dans les stations-service et les petits commerces du coin. Ces produits, parfois empaquetés comme des friandises inoffensives, ont créé de nombreuses confusions. Imaginez un enfant qui pense grignoter des Life Savers et se retrouve en plein bad trip. Les autorités du Missouri ont dit stop.
Le décret exécutif interdit la vente de tout produit contenant du Delta-8 THC et d’autres cannabinoïdes intoxicants dans les commerces non autorisés. Seuls les dispensaires de cannabis sous licence d’État pourront continuer à vendre des produits contenant du THC, mais dans des conditions bien encadrées.
Les commerçants crient à l’injustice
Pour les commerçants, c’est un peu la douche froide. Ces produits représentaient une part non négligeable de leurs ventes. Beaucoup se retrouvent avec des stocks invendables, certains estiment que l’État aurait pu choisir une approche plus nuancée, avec une régulation stricte plutôt qu’une interdiction pure et simple.
Cependant, du côté des dispensaires sous licence, la réaction est un peu plus mitigée. Certains voient dans cette interdiction une opportunité de renforcer la sécurité du marché et de protéger les consommateurs. « Ces produits étaient bien trop facilement accessibles, et leur emballage trompeur a conduit à de nombreux incidents de santé, » a déclaré John Mueller, PDG de Greenlight Dispensary.
Et maintenant, on fait quoi ?
L’avenir du Delta-8 THC au Missouri semble bien sombre. Pour les consommateurs, cela signifie qu’il faudra se tourner vers des alternatives légales plus encadrées, ou franchir la frontière vers des États où les règles sont plus souples. Mais attention, acheter sur le marché noir n’est jamais une bonne idée. Les produits non réglementés peuvent être encore plus dangereux.
Quant aux commerçants, ils devront s’adapter rapidement à ce nouveau cadre, peut-être en diversifiant leur offre ou en se conformant aux nouvelles exigences pour continuer à vendre des produits sûrs et légaux. Le marché du cannabis est en constante évolution, et cette interdiction marque une nouvelle étape dans la régulation des produits dérivés du chanvre aux États-Unis.