AccueilActualitésSantéCannabis en Ukraine, le coup de « pousse » de l'UE

Cannabis en Ukraine, le coup de « pousse » de l’UE

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Malgré la légalisation du cannabis médical entrée en vigueur au mois d’août dernier, l’Ukraine est toujours démunie de producteurs locaux. Une situation due non seulement à l’état de guerre du pays, mais aussi à d’autres raisons socio-économiques et qui devrait évoluer de manière favorable grâce au récent soutien offert par l’Union européenne.

En légalisant le cannabis thérapeutique le 16 août dernier, les autorités ukrainiennes visaient en particulier les milliers de cas de stress post-traumatiques engendrés par la guerre avec la Russie, auxquels la plante aurait pu apporter ses bénéfices. Le ministère de la Santé annonçait même un potentiel d’environ six millions de patients concernés par la mesure, contre deux millions avant le début du conflit au début de l’année 2022. Malgré ces prévisions prometteuses, force est de constater que la culture du chanvre médical n’a toujours pas commencé en Ukraine, ce que la vice-ministre de la Santé, Maryna Slobodnichenko, explique le plus simplement du monde par l’absence d’entrepreneurs locaux, comme elle l’a précisé lors d’une récente interview : « S’il n’y a pas de production de chanvre thérapeutique en Ukraine, ce n’est pas à cause d’un défaut de réglementation, mais plutôt parce qu’aucun fabricant ne s’est encore manifesté à l’échelle nationale. »

Une explication pour le moins sommaire et un constat surprenant eu égard à la forte potentialité du marché que la vice-ministre a tenté de clarifier timidement, tout en invitant les entreprises locales à entrer dans la danse : « Il est probable que cette inertie soit due à une préparation minutieuse des entrepreneurs qui doivent évaluer tous les aspects commerciaux d’une industrie naissante, ce qui peut prendre un certain temps et facilement plus de trois mois. Il faut qu’ils sachent néanmoins que la réglementation est claire et fonctionnelle et que nous attendons d’eux qu’ils commencent la fabrication des médicaments à base de cannabis le plus rapidement possible. » La vice-ministre a poursuivi en révélant que les entreprises candidates disposaient déjà des licences nécessaires à la culture et à la production du chanvre médical, qui leur avaient été délivrées après une importante réunion explicative sur la réglementation du cannabis médical tenue à la fin de l’été.

La livraison de chanvre médical à l’Ukraine par l’Union européenne devrait accélérer la production locale de médicaments.

« Environ 80 entreprises ont assisté à cette réunion, a détaillé Maryna Slobodnichenko, et dix d’entre elles ont manifesté leur intérêt pour la culture du cannabis médical en Ukraine. Je pense que les premiers médicaments à base de chanvre thérapeutique devraient apparaître sur le marché entre la fin du mois de novembre et le mois de décembre de cette année. » C’est dans ce contexte d’incertitude que l’Union européenne est venue prêter main forte aux autorités ukrainiennes en début de semaine en leur annonçant que plusieurs pays membres étaient prêts à leur fournir rapidement le cannabis nécessaire à la production de médicaments, comme l’a expliqué la vice-ministre : « Les représentants de l’Union européenne ont salué les progrès effectués par notre gouvernement dans le domaine du chanvre thérapeutique et nous ont proposé l’envoi de matière première d’ores et déjà disponible et stockée dans différents entrepôts à travers l’Europe. C’est une excellente nouvelle pour les nombreux patients en attente. »

Rappelons que les instances de santé ukrainiennes ont approuvé une liste de pathologies contre lesquelles le cannabis médical sera autorisé, en fournissant obligatoirement une ordonnance médicale dont les données seront saisies dans le système électronique de soins de santé national. Parmi les différentes maladies concernées, on peut citer les douleurs chroniques liées au cancer, à la sclérose en plaque, aux lésions du nerf trijumeau ou encore aux névralgies résultant d’un zona, mais aussi la maladie de Parkinson, l’épilepsie, la perte de poids associée à l’anorexie, les nausées et vomissement consécutifs aux chimiothérapies et plusieurs autres affections qui devront recevoir l’aval des autorités médicales. Le ministère de la Santé a également précisé que le cannabis thérapeutique sera prescrit uniquement en dernier recours, lorsque les autres médicaments n’auront pas montré suffisamment d’efficacité ou lorsqu’ils auront été à l’origine d’effets secondaires pouvant mettre en danger la santé du patient.

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